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L'angle des femmes

Depuis sa création en 1967, Via le monde s’est intéressé à la place des femmes dans le monde et au rôle qu’elles jouent dans le développement.

 

Dès les premiers documentaires réalisés par Daniel Bertolino avec Nicole Duchêne, chaque thème abordé ou chaque destination visitée  sont l’occasion de donner la parole aux femmes et de réfléchir à leur condition et à leur place dans l’histoire.

 

Des rêves d'Afrique au féminin

Rêves d’Afrique est la série de Daniel Bertolino et Catherine Viau inspirée d’Edgard Pisani avec la collaboration de Guy Delbrel. Elle a été tournée au début des années 1990 et sera diffusée à Radio-Canada et en France sur Antenne 2. L’accueil dans les journaux ( surtout en France) est très positif. « On ne parlera plus jamais de l’Afrique de la même façon ».

 

Elle est composée de quatre thèmes d’une heure ( la démocratie, les jeunes, la richesse) et les femmes. Découvrir l'Afrique c'est découvrir la femme africaine.  Car l'Afrique est la terre des femmes.  Même si elles sont dans l'ombre, elles dirigent.  Même si on les ignore, elles inventent.  Même si on les dépouille, elles partagent.   Les femmes, sans tambours ni trompettes, ont trouvé, dans leur quotidien, des moyens de faire face.  Elles s'organisent, entreprennent, coopèrent. Elles oeuvrent dans la solidarité et limitent leur ambition à la satisfaction des besoins de leurs proches. Leur rêve peut contribuer à ré-inventer le monde.

 

La même thématique sera reprise dans la série L’AFRIQUE DE TOUTES FAÇONS, en 1994.

 

L’APPRENTISSAGE DU POUVOIR

Un peu plus tard, des films seront consacrés aborderont spécifiquement le thème de l’empowerment, comme c’est le cas au début des années 2000 de la série de Daniel  Bertolino, Catherine Viau et Grégoire Viau intitulée LES FEMMES : L’APPRENTISSAGE DU POUVOIR, dans le cadre de la collection AGENDA POUR UNE PETITE PLANÈTE que nous avions dédié à Jean Tétrault. (Empowering Women).

 

Le postulat de cette série, tournée dans 9 pays pendant plus d’un an est le suivant :

LES FEMMES CHANGERONT LE MONDE.

Elles sont les plus pauvres des pauvres mais elles détiennent la clé du développement... Du désert de l'Atacama aux montagnes du Népal, de Bamako aux rizières de Tra Vinh,  des femmes travaillent à la survie des leurs.  Avec leur riche savoir traditionnel et leur volonté inébranlable, elles détiennent les clés du développement.  Mais la tradition les confine dans l'ombre et les prive des leviers de décision. Des efforts sans précédent sont déployés pour leur ouvrir l'accès à la connaissance.  Ces femmes qui apprennent ont davantage confiance en elles et prennent enfin leur place dans la communauté.  Le salut du monde passe par l'éducation des femmes. La série L'apprentissage du pouvoir fait le portrait de quelques-unes de ces héroïnes du quotidien qui sont en train de changer le monde.

 

Comment briser le cycle de la pauvreté. Est-il possible de bouleverser des siècles de coutumes et de traditions quand on fait partie des plus pauvres de la terre et qu'en plus, on nait femme?

 

Au Népal, un des pays les plus pauvres de la terre,  des femmes qui auraient dû perpétuer une tradition de soumission ont changé le destin. Chacune à sa manière contribue à briser le cycle de féminisation de la pauvreté.  L'accès à l'éducation redonne le pouvoir aux femmes.  Et les femmes qui reçoivent le savoir le partagent sans réserve.

 

Comment oeuvrer pour  la reconnaissance des droits de la femme?

Intégrité : cesser la violence, physique et morale, faite aux femmes; combattre les pratiques mutilatoires traditionnelles comme l'excision et l'infibulation.

 

Reconnaissance : faire valoir le statut de citoyenne à part entière de la Sénégalaise, et faire reconnaître son droit à la propriété.

Participation: encourager une plus grande participation des Sénégalaises à la vie économique et politique du pays. 

 

Ces trois mots résument l'action de Siggil Jiggéen,  un réseau d'associations féminines provenant des quatre coins du Sénégal.   

 

Apprendre pour libérer.  Des femmes, les formatrices, véritables messagères du savoir,  détiennent la clé qui peut briser les chaînes de la pauvreté dans les pays les plus pauvres du monde. C'est un défi de taille. Elles doivent combattre les préjugés et trouver du temps à travers leurs multiples tâches quotidiennes. Elles doivent recouvrer une santé hypothéquée par les grossesses rapprochées et la malnutrition chronique. Elles doivent obtenir l'assentiment de leurs maris tout-puissants. Malgré leur travail formidable, elles n'ont aucun pouvoir et n'ont pas droit à la terre ni au crédit.

 

De village en village, le travail des formatrices change la vie des femmes à qui leurs nouvelles connaissances ouvrent des horizons pleins de promesses. En d'autres mots, les gens qui ont le moins de pouvoir sur terre ont les meilleures chances de changer ce monde.

On se demande ensuite comment S'unir pour s'organiser

Depuis 50 ans, les Vietnamiennes ont vu leur situation s'améliorer et leur influence augmenter considérablement.  Mais elles ont plusieurs défis à relever en dépit des progrès accomplis.  Un demi-siècle de socialisme a eu raison de l'analphabétisme au pays mais la récente libéralisation de l'économie ne profite qu'à une infime portion de la population.  Le mot d'ordre est à la création d'entreprises privées mais les femmes, délaissées par l'État, travaillent plus que jamais sans filet.  Elles ne peuvent compter que sur elles-mêmes.  L'éducation va leur permettre de renforcer leur autonomie et d'augmenter leur pouvoir. 

Comment alors miser sur le savoir des femmes ?  Un peu partout en Amérique andine, des femmes se regroupent pour développer des affaires à partir de leur savoir traditionnel.  Elles reçoivent une formation adaptée à leur projet qui mise en plus sur l'apprentissage des savoirs de base comme la lecture et l'écriture et sur l'amélioration de leur qualité de vie, notamment au chapitre de la santé. En misant sur l'esprit communautaire plutôt que sur l'affrontement et la compétition, ces femmes proposent un autre développement, fondé cette fois sur la solidarité,  où l'éducation des femmes est l'investissement le plus rentable qui soit.

La coopération par et pour les femmes

Dans la série tournée par Grégoire Viau  SI J’AVAIS LES AILES D’UN ANGE la thématique du rôle des femmes dans le développement est omniprésente. 

 

Au Mali , en compagnie d'une équipe d'animatrices et de nutritionnistes maliennes, Elizabeth Côté s'affaire dans sept quartiers périphériques de Bamako pour regrouper les mères autour du thème de l'alimentation des bébés; ce n'est pas la nourriture qui manque au Mali, mais l'information...

 

Au Pérou, Joane Desjardins apporte un appui

aux initiatives productives des femmes entravaillant avec elle à augmenter leurs revenus, en organisation un élevage de cochons d'Inde, une petite créature pleine de protéines qui peut rapporter beaucoup. 

 

Au Sénégal, Martine Breault et son homologue sénégalaise Elisabeth N'Dione travaillent sur les thèmes de l'intégrité physique et morale, de la reconnaissance juridique et  de la participation politique. 

 

Au Burkina Faso, la p révention des MTS-sida, plannning, et la lutte contre l'excision sont au coeur du projet de Chantal Landry.   Comme tous les pays d'Afrique, le Burkina Faso est durement touché par le sida, témoin des lacunes traditionnelles de l'éducation sexuelle dans un pays où les tabous ne sont pas pris à la légère.  

Libérer les filles

Dans Plus jamais Restavek,  un film tourné en Haiti, c'est le destin des petites domestiques qui est bouleversé quand une éducatrice décide d'entendre l'une d'entre elles qui exprime son désir d'aller à l'école.

Naître

Via le Monde a accueilli quelques réalisateurs indépendants sur des films tournés en Afrique et qui mettent en perspective différentes problématiques liées à la santé des femmes et aux conditions dans lesquelles elles donnent naissance.

Rachel-Alouki Labbé a réalisé Les enfants de la nuit en Ouganda, Erica Pomerance a réalisé Opération survie au Mali et Léo Kalinda a réalisé Mères courage au Rwanda.

La relève autochtone

Dans La course autour de la grande Tortue, de jeunes réalisatrices autochtones ont reçu une formation et réalisé leur premier film.

Le talent des femmes

Dans une série sur la culture gastronomique mondiale, Relais gournands, le réalisateur Grégoire Viau a fait le portrait de plusieurs femmes chefs qui se distinguent parmi les grands noms de la grande cuisine, comme c'est le cas de Anne-Sophie Pic. 

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