Dans la Grande chapelle des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph, avenue des Pins à Montréal s’est tenu le 17 mars 2019 le dernier événement public de la Congrégation des Religieuses Hospitalières avant leur déménagement à la Maison des Hospitalières suite à la vente du site à la Ville de Montréal.
A cette occasion, on a projeté, devant une salle comble, le film OSER UN NOUVEAU MONDE, réalisé par Daniel Bertolino avec la participation de Catherine Viau.
Moment historique puisque ce grand départ est également marqué par le 360e anniversaire de l’arrivée des premières religieuses à Montréal.
L’événement était animé par le nouveau directeur du Musée des Hospitalières, M. Paul Labonne, qui a accueilli les représentantes de la Congrégation, dont Sœur Mariette Chainay, l’Archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, M. Fabrice Brunet, directeur du Chum, et Mme Magda Popeanu, Vice-présidente, Habitation et diversité montréalaise du Conseil exécutif de la Ville de Montréal.
Le film, explique le réalisateur Daniel Bertolino, s’inscrit dans une réflexion amorcée avec Catherine Viau sur l’apport des femmes au développement de notre pays et sur leur engagement altruiste dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la solidarité sociale et qui a donné lieu a une collection de film sur la mémoire et le patrimoine religieux.
Il y a quelques histoires qui se croisent dans le film Oser un nouveau monde : l’histoire des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph, l’histoire de Montréal, bien sûr et l’histoire de notre système de santé. Mais il y a surtout l’histoire de femmes qui ont consacré leur vie aux autres.
C’est peut-être cela que le cinéaste a cherché à entendre, au fil des entrevues qu’elles ont généreusement accepté de lui accorder. Comment prendre soin des autres.
Les Hospitalières, poursuit Daniel Bertolino, ont développé, pendant ces quelques 360 années où elles ont soigné les Montréalais et Montréalaises, une connaissance formidable de l’être humain, dans toutes ses dimensions. «Je dois dire qu’après 50 ans de tournages à travers le monde à documenter les défis humains de toutes sortes, il y avait toujours cette question qui me revenait, comment soulager la souffrance. Et alors que j’avais cherché toutes sortes de réponses dans mes précédents films, des réponses historiques, des réponses économiques, des réponses politiques, des réponses scientifiques aussi dans les quelques films que nous avons consacré à la santé, j’ai pensé que je devais entendre le récit de ces femmes. Mais j’ai pensé surtout que je devais partager ce que j’entendrais, car je sais que nous sommes plusieurs à réfléchir au rôle que nous pouvons jouer auprès de nos proches, qui, comme la vie le prévoit, ont besoin, parfois, qu’on prenne soin d’eux. »
Le réalisateur a tenu à exprimer sa reconnaissance aux sœurs qui ont accepté de témoigner dans son film., en ce moment important qui marque une nouvelle étape dans leur vie.« Je voudrais qu’elles sachent que dans tous ces bouleversements que nous vivons, toutes ces révolutions qui donnent plein d’espoir à nos malades, je voudrais qu’elles sachent que nous sommes reconnaissants de ce qu’elles ont fait pour nous. Je voudrais qu’elles sachent que nous nous souviendrons de leur générosité, de leur compassion, de leur humilité. Je voudrais qu’elles sachent que nous entendrons leur parole quand la science n’apportera pas toutes les réponses à nos questions sur la santé. »